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European Chicken Commitment – ECC : un nouvel engagement

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Dans un monde où la consommation responsable est de plus en plus populaire, le secteur avicole n’est pas en reste. La démarche European Chicken Commitment – ECC a été initiée par des organisations européennes de protection animale et pourrait être traduite par « Engagement Européen du Poulet ». Mais qu’implique concrètement cette initiative pour la filière avicole et les consommateurs ?

Un cahier des charges exigeant pour un élevage plus respectueux

L’ECC propose un ensemble de critères ambitieux : les éleveurs s’engagent notamment à utiliser des souches de poulets plus rustiques, à croissance intermédiaire. La densité des élevages est réduite à 30 kg/m² et la présence de lumière naturelle ainsi que installation de perchoirs et de substrats à piquer obligatoire. Un contrôle par un organisme tiers garantit le respect de ces engagements.

Du côté des abattoirs, l’ECC impose des méthodes d’étourdissement. Les systèmes par atmosphère contrôlée ou électrique sans suspension inversée doivent être privilégiés.

Un investissement significatif pour les acteurs français

La filière française semble prête à relever le défi posé par l’ECC. Un partenariat entre les acteurs du secteur et les clients est envisagé pour financer la transition vers ce mode d’élevage et d’abattage plus respectueux. L’objectif est clair : enrichir l’offre de volailles en France, qui inclut déjà des gammes standards, CCP, Label Rouge et Bio, et répondre à la demande variée des consommateurs et restaurateurs.

Une démarche coûteuse

Le passage à l’ECC représente un surcoût non négligeable pour la filière avicole. Les estimations de l’ITAVI font état d’une augmentation de 27% des coûts par animal en sortie d’élevage et jusqu’à 40% en sortie d’abattoir.

Les défis du déploiement de l’ECC

La mise en place de la démarche ECC n’est pas sans obstacles. L’investissement nécessaire pour l’adaptation des abattoirs est conséquent, avec des délais de mise en œuvre estimés entre 18 et 24 mois. Seul un faible pourcentage d’abattoirs serait en mesure de supporter financièrement ces changements. Quant aux éleveurs, ils doivent s’y prendre bien à l’avance pour réaliser les investissements nécessaires et assurer la naissance des reproducteurs correspondant au cahier des charges de la démarche.